A quel moment choisit-on de devenir aidant ?
Le choisit-on d’ailleurs ?
Peut-on faire autrement ?
A ces questions, on entend souvent : « il est normal que je m’occupe de lui/elle. C’est mon père, ma mère, mon mari, mon épouse, mon frère, ma soeur… ».
Être aidant, est-ce oublié sa place dans la famille ?
Être aidant c’est intervenir au carrefour de la sphère du privé et du public. Et si devenir aidant réduisait l’enfant ou le conjoint à sa seule fonction d’aidant en laissant de côté la relation affective ?
Les aidants deviennent-ils les soignants qui manquent cruellement aux services publiques ?
Le risque lorsqu’on devient aidant, c’est d’oublier qui on est, d’oublier le lien qui unit au proche aidé.
La relation entre aidant et aidé délaisse peu à peu le lien affectif pour se consacrer à l’organisation des soins, des rendez-vous, des repas, etc.
Alors oui, être aidant va généralement de soi parce que le lien affectif unit. Mais est-il normal qu’on laisse les aidants s’épuiser, s’isoler et souffrir le plus souvent en silence parce qu’ « il est normal de devenir et d’être aidant »?
L’isolement, l’incompréhension, l’indifférence, la pesanteur des tâches, la durée ne doivent pas vous faire oublier qui vous êtes.
Vous n’êtes pas soignants, vous êtes fille, fils, épouse, époux, frère ou sœur ou amis.
Vous avez le droit de demander de l’aide.
Vous avez le droit de prendre du temps pour vous.
Vous avez le droit de pleurer mais aussi de rire.
Vous avez le droit de vivre.
Ne restez plus seul.e